àrêve de voix haute (4)
mardi 4 décembre 2012, par
et ces jours/matin/soirs, il faudrait dire, jours/matins/soirs où la voix ne peut pas parler, voix haute éteinte, interne,
et même pas ’ravalée’ -
qui voudrait dire qu’une fois née elle se repend, s’en retourne, yeux fermés - éteinte - sans présence - n’a pas été - pas ravalée
on la guette, on attend un murmure, l’indice qu’elle nage dessous en poisson silencieux et que bientôt elle jaillira, nageoire dorsale brillante ou long serpent de mer, face de dragon chinois et tentacules miracles, on l’écoute, on tend l’oreille, mais n’est pas là
éteinte,
interne
sans force
dedans ces jours/matins/soirs, sans durée, pourraient tenir éternellement, la voix éteinte à l’éternel, plus jamais haute, tenir
dans ces jours/matins/soirs composer compassé assembler réserver, courber la tête et l’incliner en souriant - remplir l’attente de la voix haute avec des semblants de paroles
Messages
1. àrêve de voix haute (4), 4 décembre 2012, 20:41, par czottele
les yeux s’arrêtent sur qui voudrait dire qu’une fois née elle se repend, s’en retourne, yeux fermés et s’ébaubissent sur cette trouvaille ou coquille peu importe, se repend, comme une langue bien pendue se pendrait de nouveau dans l’attente de la voix, ou alors se repent, d’un repentir de peintre qui aurait pu écrire, en aucun cas se répand, ça non, ce ne peut...
1. àrêve de voix haute (4), 5 décembre 2012, 08:21, par Christine Jeanney
("se repend", c’est venu comme ça, et je ne l’ai pas identifié comme "faute", je crois que je vais mettre le d en italique, merci Christine, de ta vigilance attentive, "rependre", oui, ça semble juste)
2. àrêve de voix haute (4), 4 décembre 2012, 21:16, par brigitte Celerier
la voix qui ne dit plus - l’attente - qu’elle surgisse encore avec mots à dire, de l’intérieur