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« la vie ça éparpille des fois / ça chélidoine et copeaux / ça bleuit ça noisette » [Maryse Hache / porte mangée 32]

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Antoine Emaz, Cambouis, "un orgueil à usage interne"

mercredi 28 mai 2014, par C Jeanney

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« Pas d’argot dans mes poèmes, mais un langage courant, voire familier qui me convient parce que normal, habituel en même temps qu’il est rugueux et porteur de couches de sens possibles, tout en restant très proche.
Si je repense à Klee sous cet angle, il y a bien un rapport entre un dessin simple et une composition savante. Mais l’œuvre ne met pas en avant ce savoir. C’est ce qui m’énerve lorsque la poésie devient élitiste en demandant une initiation préalable. Pour moi, un poème devrait pouvoir être lu par n’importe qui, aussi bien par un paysan ou un ouvrier que par un ado qui sort de la découverte de Baudelaire, aussi bien par un golden boy que par une prof de fac.
En poésie comme dans la vie courante, je supporte mal le mépris et la vanité. Par contre (cf. Reverdy) je comprends bien l’orgueil ; c’est lui qui nous fait tenir debout, au bout. Mais ce doit être un orgueil pour soi, un orgueil à usage interne contre ce qui nous écrase, non pour écraser l’autre. »

Cambouis d’Antoine Emaz
sur Publie.net

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(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)

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