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« la vie ça éparpille des fois / ça chélidoine et copeaux / ça bleuit ça noisette » [Maryse Hache / porte mangée 32]

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journalier 12 04 15 / la jetée

dimanche 12 avril 2015, par C Jeanney


 On a marché sur la jetée, le ferry au loin était blanc puis il s’est allumé quand le ciel est devenu plus rose et la mer encore plus bleue. Les taches brunes immobiles sur le sable, les bordures, les maisonnettes, l’homme fou avec son bouquet contre lui, ceux qui faisaient du feu, la femme qui cherchait quelqu’un, tout était irréellement doux et irréellement irresponsable de cette douceur.
 Aller, venir, aller au bout de la jetée, revenir vers l’escalier et la route rouge à cet endroit, quelqu’un avait balayé toutes les pontes de bulots dans un angle, ou bien c’était le vent, ou l’eau, simplement irresponsable, rien à juger, rien à comprendre, le ciel grand.
 L’univers est plié, chiffonné, il bloque sur un atome d’espace puis il repart, comme une main sur un tambour. Des ondes se dilatent et il y a des recommencements.
 Un univers fini mais sans bordures, une sortie d’un côté de la carte vous emmène vers l’autre, tout les routes se rejoignent. De loin une orange tressée d’endroits, peuplée de galaxies, chacune un trou noir en son centre, peut-être le centre du tambour.
 Toutes les lumières, et elles étaient nombreuses, cachaient les zones responsables. Une barque rouge derrière une barrière. Il a fait beau.

(pendant ce temps, lumière)

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(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)

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