TENTATIVES

« la vie ça éparpille des fois / ça chélidoine et copeaux / ça bleuit ça noisette » [Maryse Hache / porte mangée 32]

PLACARD DE L’ATELIER

du pourquoi pas

[journalier]

journalier 26 05 16 / "normalement"

jeudi 26 mai 2016, par c jeanney


 hier vu un documentaire (pour le-projet-sans-nom), le titre promet des révélations, "the real ..." ou "tout sur...", mais au bout de 45 mn je réalise que c’est un sachet vide, il manque "tout", et lorsque le "tout" est mentionné il tient en une seule phrase, superficielle, on ne m’a rien appris sur "tout" mais c’est ça qui m’apprend
 étrange d’écrire avec en lampe torche, ou lampe frontale, quelqu’un dont tout le monde connaît le nom et sur lequel tout le monde a un avis, mais que personne n’arrive à cerner réellement (moi y compris)
 ça fait écart/décalage, c’est comme reculer pour mieux voir et, en le faisant, fou ce qui entre dans le champ (y compris moi)
 il y a la question de l’apnée, ne pas écrire dans le corps de ce site m’impose l’apnée du travail dans l’arrière boutique, les bruits se font plus flous ou indistincts, et ça fait des éclairages crus et violents quand la porte s’ouvre et que les bruits reviennent
 dans ma ville on ne défile pas, tout à l’heure à l’étage d’un immeuble un chien à une fenêtre sursautait reniflait humait guettait, comme s’il était dehors et sur le sol, un autre chien en bas ne faisait rien, au contraire reculait, et rentrait, ce que change la distance n’est peut-être pas si évident
 il y a la question du sonore aussi, le faire entrer dans le projet-sans-nom est normal (mais est-ce qu’on peut écrire "normalement" quand l’agencement des bruits fait corps ?) (et puis c’est quoi la norme)
 (macération / maturation et questionnements, le genre de période obligatoire quand quelque chose se met en place, mais c’est si inconfortable physiquement, écrire ce projet-sans-nom c’est comme couver une maladie qui ne se déclenche pas, avec les symptômes pénibles juste avant l’écriture, et pendant ça guérit, ça reprend, j’ai le microbe, je vais bien, je vais moins bien et je vais mieux, tout en même temps, ce qui tortille dedans)

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(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)

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