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« la vie ça éparpille des fois / ça chélidoine et copeaux / ça bleuit ça noisette » [Maryse Hache / porte mangée 32]

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journalier 29 06 18 / recopier

vendredi 29 juin 2018, par C Jeanney


 toujours affairée (enthousiaste, prise, partie prenante) autour de tout ce qui déclenche une écoute active, prises de notes transférées et programmées sur La suite a six minutes, sans réelles modifications par rapport à ce que je peux capter, sauf les manques, les retraits, je n’ajoute jamais rien
 je retrouve un des passages du livre de Kenneth Goldsmith sans doute à la base de tout ça
« Parfois, par simple reproduction non-interventionniste de textes, nous parvenons à débrouiller ou éclaircir des problèmes politiques d’une façon plus efficace que par la critique conventionnelle. Si nous souhaitons critiquer le globalisme, par exemple, une réponse par l’écriture sans écriture consistera à dupliquer et recontextualiser la transcription d’un sommet du G8 refusant de ratifier le contrôle des menaces climatiques et cela en révélera bien plus que ne saurait le faire un éditorial de presse. Laisser le texte parler par lui-même : dans le cas du G8, ils se détruisent eux-mêmes en étalant leur propre stupidité. Et moi, j’appelle cela poésie.  »
 vu sur twitter cette nouvelle "Un accord sur les migrations trouvé lors du sommet de l’Union européenne", article du Monde, et pour une fois je veux voir la source, la matière du texte, accessible via le site du Monde "Le détail des conclusions du Conseil européen est à lire ici", un document pdf que je décide de lire comme un texte
je recopie ci-dessous quelques phrases sans rien ajouter, en pensant à l’émission de France Culture Carbone 14 et à Jean Paul Demoule qui y participe régulièrement (c’est toujours prenant ce qu’il raconte), et en pensant à ce que l’archéologie permet de retracer de toutes ces migrations, l’humanité qui se développe en se déplaçant, qui fait surgir des villes sur des îles, traverse des océans et des déserts de sable ou de glace, parce que c’est ainsi, et sans doute si ça n’avait pas été le cas, je n’écrierai pas ce que je suis en train d’écrire sur ce site, je n’écouterai pas Carbone 14 ni aucune émission d’aucune sorte, car nous nous serions tous étiolés de façon fulgurante, ni radio, ni web, ni pas grand-chose, mais peut-être une planète gouvernée par les étoiles de mer, les fourmis, les corbeaux, bref, des espèces intelligentes, donc avec cela en tête, je recopie certaines phrases :
"il est nécessaire de supprimer l’incitation à entreprendre des voyages périlleux. Cela nécessite une nouvelle approche, fondée sur des actions menées en commun ou de manière complémentaire entre les États membres, à l’égard du débarquement des personnes secourues dans le cadre d’opérations de recherche et de sauvetage." [1]
je recopie plus loin
"Sur le territoire de l’UE, les personnes secourues, conformément au droit international, devraient être prises en charge sur la base d’un effort partagé, par un transfert dans des centres contrôlés établis dans des États membres, uniquement sur une base volontaire, où un traitement rapide et sûr permettrait, avec le soutien total de l’UE, de distinguer les migrants en situation irrégulière, qui feront l’objet d’un retour, des personnes ayant besoin d’une protection internationale, auxquelles le principe de solidarité s’appliquerait." [2]
 tout cela a été répertorié patiemment, c’était au fond d’un canal à Amsterdam
qu’y a-t-il, que retrouvera-t-on au fond des mers ou dans les sables des déserts qui ne sera pas lié à ce que nous sommes, nous humains
(et qui saura le répertorier sans pleurer ?)

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(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)


[1peut-être que comme le dit K. Goldsmith ça parle tout seul. Le problème = ce qui est nécessaire pour le solutionner.
je pense à un dialogue imaginaire
" _ Tu ne dois pas marcher à contresens sur l’autoroute la nuit, c’est un voyage périlleux. Il faut que je t’en dissuade. Je vais donc parler avec les pompiers qui viennent te sauver pour régler ce problème."

[2les mots "sur une base volontaire" (donc, non obligatoire) et "distinguer les migrants en situations irrégulière" "des personnes ayant besoin d’une protection internationale" (sans doute un détail qui m’échappe les différencie, comme un tatouage particulier ou la forme spécifique d’un lobe d’oreille, ou encore une coupe de cheveux)
et l’utilisation de "s’appliquerait" (et non pas de "s’applique")
c’est mon problème, je ne sais pas recopier sans commenter

Messages

  • "je ne sais pas recopier sans commenter" c’est pour cela que quand j’écoute des débats à l’assemblée ou dans un colloque, parce que en effet c’est plus évident que tous les éditoriaux... je ne cesse de dialoguer avec eux dans le vide (ça m’aide à préciser la réaction)

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